MIKAËLLE
MIKAËLLE
DÉMARCHE ARTISTIQUE
L’abstrait expressionniste,
spécifiquement liée au paysage,
s’est imposé à moi il y a une dizaine
d’années pour « me frayer » un
discours dans un quotidien fait en
grande partie de contraintes
diverses. La peinture est ainsi devenue
essentielle ; elle dit ma fierté d’être insulaire, et elle est le lieu, dans un cadre prédéfini, du mouvement, de l’émotion et du tissage.
J’utilise indifféremment l’huile ou l’acrylique, en usant de peu de mélanges, car j’affectionne la couleur brute et franche. Et si végétaux et personnages s’invitent dans mon travail — pour dire le lien aux autres, le souvenir ou l’inquiétude face aux questions environnementales — c’est dans l’abstrait que je me retrouve. Car c’est là que l’expression de soi atteint, selon moi, son apogée. Les touches presque carrées des brosses — dictées par les mouvements rythmés d’une musique interne sur la toile — invitent, indépendamment de la composition et du sujet choisis, à une réflexion sur le langage symbolique des formes géométriques, ce langage universel propre à l’être humain qui a besoin de catégoriser d’étiqueter pour se rassurer. Or, « l’étiquette » n’est pas toujours juste, elle tend à limiter, tout en aidant à mieux appréhender le monde. A contrario, nous sommes et devenons à travers la somme de tous ces cadres. Or, dans un cadre imposé par la toile, peindre, quel qu’en soit le media — car il s’agit pour moi de me renouveler — c’est passer outre les cadres posés par le quotidien ; c’est une mise en abîme d’étiquettes pour confondre celles qu’on vous impose, c’est une superposition d’actions, de touches, pour dépasser les limites fixées, une invitation au voyage vers une série de paysages que chacun est libre de s'approprier.
Mon travail porte en effet sur le lien et le paysage. Il propose une réflexion sur le cadre insulaire lié à l’ailleurs et implique une problématique : comment représenter sa réalité dans un espace plein de son histoire, espace-navire cheminant des fragments d’ailleurs apportés par les technologies et les échanges, plein de territoires divers, et dépositaire d’une grande vivacité végétale menacée ? Espace insulaire dont on franchit les rives et qu’on porte en soi ? « Ek out onbril antéré dann Sud Sovaj », ai-je envie de dire.
Puiser en ses racines pour s’ancrer-encrer ici et ailleurs, pour tisser sur sa toile toute une canopée semble un parti pris intéressant : peindre par touches et couches expressives, coudre, tresser, lier, assembler, « amayaj, mayaj »... Car le cadre n’est rien sans l’entremêlement, les croisements et les trames tissées, les traumas « hissés » de nos histoires communes. J’y laisse ainsi un peu de « nout’ tapi mandian », et sa symbolique de la tradition féminine réunionnaise... Qui n’a pas eu une grand-mère couturière ou brodeuse ? La mienne aidait par ailleurs les femmes du village à mettre leur enfant au monde. Peindre, dire, lire, lier, relier enfin, permettent de rapiécer les morceaux épars de soi-même. C’est se mettre au monde.
Mon prochain projet évoque la posture féminine face à une temporalité contrad
BIOGRAPHIE
Mikaëlle vit et travaille à La Réunion. Multipliant comme tant d’autres les chapeaux (mère, fille, « yab », créole réunionnaise, européenne...), elle porte une histoire ainsi « tressée », donnant à voir des autoportraits par le paysage.
La création trouve ses racines dans son enfance ; elle est encouragée par des grands-parents bienveillants qui ont à coeur de lui transmettre leur amour de la nature. Le dessin devient, avec la lecture, une manifestation de soi et un lien au monde à la fois silencieux et expressif. « Atand ma maziné » était alors son leitmotiv. Raconter et dessiner pour oublier que parfois le monde peut être terrible pour un enfant. Lire pour pénétrer un imaginaire hétéroclite et fantastique. Et puisque lire revient à lier et à transmettre, sa passion pour la littérature l’a naturellement amenée à des études de Lettres Modernes, et à une carrière dans l’enseignement primaire et secondaire.
On dit que les Portugais ont découvert La Réunion. De son côté, elle a, bien plus tard, découvert le Portugal et l’Espagne, plongé dans les jardins, les rues, les musées et l’histoire des arts en un cheminement bleu pavé d’azulejos, elle a relié la réalité aux images, aux paysages de l’altérité portées par ses livres. Et l’abstrait est devenu la fenêtre ouverte sur l’imaginaire, un espace de liberté inédit et fantasque.
Peintre autodidacte, elle a pu exposer notamment à la galerie d’art La Gare à St Pierre, à la villa Zendémik 5*, à Sainte Suzanne ou à la Médiathèque de Saint-Joseph. Elle est attendue à la Villa Angélique**** au mois de juillet. Elle a fait le choix d’élaborer avec le temps une palette et un style qui lui sont propres. Les projets émergent, notamment celui et de collaborations artistiques et d’expositions dans l’hexagone. Elle projette notamment une réflexion sur notre rapport au temps et la consommation de masse.
DAVID NATIVEL
BIOGRAPHIE
David Nativel vit et travaille à La Réunion où il a grandi, aux côtés d’un grand-père inventeur, ferronnier et mécanicien.
Son père, un amoureux de la lecture pourvu à la fois d’une grande sensibilité et d’un sens aigu de l’observation lui ouvre les portes d’un monde imaginaire et l’incite à observer l’évolution de l’homme dans son milieu.
A 17 ans, il rencontre Pierre-Paul Bellemène, peintre réunionnais reconnu. Celui-ci l’initiera à la soudure et le sensibilisera également à la beauté de son environnement insulaire.
Plus tard, son service militaire effectué, il choisira un temps tout logiquement de travailler dans le milieu des pièces automobiles, où ses qualités d’organisation et son acuité des mécanismes sont appréciées. Cependant, David est un rêveur et c’est tout en gravissant les échelons professionnels qu’il entreprend dans le secret d’un atelier aménagé chez lui d’assembler des pièces, qu’il détourne de leur destination première. Il se met alors à imaginer des montages issus de celles qu’il a à sa disposition, les alliant à des éléments naturels et les détournant afin d’en faire des sculptures décoratives et usuelles. Naissent ainsi ses premières lampes montées sur des vilebrequins, dotées d’un support en bois flotté récupéré à la suite d’un cyclone…
DÉMARCHE ARTISTIQUE
Observant le monde où l’obsolescence programmée devient source de pénurie et de gaspillage, je conçois de des sculptures élaborées à partir de déchets de pièces métalliques, expérimentant des associations inattendues et poétiques.
Je tente ainsi de redonner une vie nouvelle à des objets abandonnés issus de l’industrie à travers des mises en scène poétiques et souvent pleines d’humour qui invitent à une réflexion sur le cours de la société ; des personnages à la Giacometti semblent se mouvoir en une démarche mécanique, offrant la représentation d’une vie épuisante et d’un être humain entrainé dans la course effrénée d’une société de consommation qui entasse des montagnes de déchets.
Je suis également très inspiré par la musique et les instruments traditionnels de La Réunion. Je travaille par ailleurs le bois, et plus particulièrement les essences locales, manifestant ainsi à travers ce choix mon attachement à ma terre natale. J’ évoque par ailleurs à travers mes sculptures en métal les éléments naturels, et la faune de La Réunion ; racines, branches, plumage, animaux, insectes et oiseaux de tous bords...
David Nativel
David Nativel est un artiste reconnu internationalement. Il a exposé en Asie, aux USA et en Europe.
MIGUEL
Chers intervenants et journalistes culturels
L'exposition de peinture du peintre Miguel est en cours sur l'île de La Réunion
La galerie l’Inversé 9 est fière d'accueillir la première rétrospective intitulée "Australorama", et présente une collection de ses peintures à l'huile et d'aquarelles, qui révèlent la beauté et la diversité de l'île mais qui surtout reflète 14 ans d’éditions de cartes postales et d’affiches (depuis 2015). Un travail publié aux côtés de nombreux autres artistes comme Aurélie Quentin, Yann Le Gall, Jace, Méo, Sig, etc...
L’artiste, qui expose rarement double un travail de fond plus axé sur des peintures symbolistes de grands ou très grands formats, a toujours répondu aux collections des éditions Atomic Café anciennement Art Austral. Là, il explore, mélange des couleurs vives, les influences, des scènes de vie, des cargos, des plages, les cirques ou encore des nocturnes. Les propositions picturales, les mises en scène qu’il va partager, certaines propositions ou styles inspirants seront même reprises au fils de ces 15 ans.
Ses peintures sont connues.
L'exposition est ouverte au public les jeudis, vendredis et samedis de 10H à 19H et est accessible gratuitement. Les visiteurs auront la chance d'admirer un ensemble d’œuvres d’envergure ; Les tableaux sont exposés dans le cadre d’une galerie privée, qui met en valeur une atmosphère propice à la contemplation.
Nous invitons tous les amateurs d'art, les critiques et les journalistes à découvrir l'exposition de Miguel et à partager leur ressenti avec leur public. Cette exposition est une occasion unique de découvrir un travail souvent de grands formats. Ce dernier pourra, selon les possibilités de chacun venir s’entretenir avec un journaliste ou un intervenant des milieux culturels
Pour toute demande de renseignements supplémentaires, merci de contacter : Aude de Courrège
Galerie Inversé 9 9 Boulevard Bonnier Saint leu (face Hôtel Appolonia) Tel 06 93 44 55 83
Nous espérons vous voir nombreux à l'exposition "AUSTRORAMA" jusqu’au 25 mars 2023. Plus sur le peintre
www.miguel.re
Plus sur les éditions
COMMUNIQUE DE PRESSE
Plus de 20 oeuvres majoritairement à l’huile, des études, une acrylique et une aquarelle du peintre seront exposées et en ventes. Il s'agit donc d’un fond artistique retraçant 15 ans des modèles diffusés ou prochainement diffusés notamment en cartes et affiches
.Avec près de 200 000 cartes postales et des milliers d'affiches distribuées sur plus de vingt points de ventes depuis 15 ans, il est probable que ce nombre de reproductions soient le plus important en France pour un artiste « peintre et vivant » sur ces deux supports confondus..
DARK CHERRY
DARK CHERRY
DÉMARCHE ARTISTIQUE
Étant un grand passionné du mouvement artistique Ukiyo-e, j'essaye de m'en rapprocher au plus près par un état de l'art dit « riche », grâce à l'utilisation des techniques traditionnelles employées alors — encres, pinceaux, feuilles de riz —, mais également mixtes — collage de feuilles d’or ; j'ai par ailleurs longuement étudié l'histoire de l'art propre au Japon. À cela s'ajoute une démarche d'encadrement des œuvres dans un style traditionnel japonais ; les cadres sont "retravaillés" et souvent en bois massif.
En outre, il me tient à cœur de commémorer le « tan lontan » de mon île ; j’introduis souvent des éléments de la culture créole à mes illustrations. Jouer sur le mélange des genres devient ainsi un amusant dialogue avec le spectateur. Enfin l'usage de bois rares centenaires récupérés dans de vieilles cases créoles ou « boutik lontan », tels que le tamarin, le grande natte, le petit natte en tant que supports artistiques ou dans les encadrements est une caractéristique de mon travail.
Ainsi, c’est au travers de l’art Ukiyo-e que j’essaye de mettre en avant, outre la beauté esthétique des œuvres produites, des valeurs philosophiques telles que la maîtrise de soi ou le lâcher prise, car il s’agit aussi d’admirer la beauté où l’œil se pose, et surtout de prendre le temps de vivre. Je vous invite également à une réflexion sur le caractère essentiel des combats de tout individu discriminé ou violenté...
Nicolas Dijoux
BIOGRAPHIE
Dark Cherry vit et travaille à La Réunion. Artiste autodidacte, il est spécialisé dans les arts traditionnels japonais ; l’art Ukiyo-e et l’art Sumi-e.
De son vrai nom Nicolas Dijoux, c’est un passionné qui a grandi dans un milieu imprégné par la culture et l’art.
Il dessine et peint depuis tout petit, et s’essaie, une fois venu l’âge adulte, au réalisme, avec l’utilisation de crayons graphite, qu’il délaissera au profit de l’aquarelle en 2015, et de l’encre dès 2017, année où il débutera l’art Ukiyo-e.
Nicolas ne se voyait pas exercer le métier d’artiste, mais sa passion eut très vite raison de ses premières résolutions. En effet, c’est avec un Master 2 en Géographie - Protection environnementale - en poche qu’il commence à travailler dans le domaine de la communication environnementale. Mais le COVID marquera un tournant décisif dans son quotidien ; il démissionne et en juillet 2020, il obtient son statut professionnel d’artiste peintre, métier qu’il exerce dorénavant à plein temps.
PHUPHA
PHU PHA
Avec « OBJET OF DESIRE » suite, nous sommes heureux de dévoiler avec vous le travail de PHU PHA, un talentueux artiste chinois vivant dans le nord de la Thaïlande, et d'essayer de révéler les sentiments cachés derrière le niveau avant des images.
Même si on ne peut pas parler d'académisme, en regardant les peintures de PHU PHA, le regard de l'amateur d'art reliera immédiatement son travail à la recherche et à l'expérimentation plastique des Artistes Européens du début du 20ème siècle. J'ose dire, que l'esprit de Cézanne, de Marquet et certainement de Picasso flotte, infusant subtilement les puissantes œuvres d'art de notre artiste chinois.
Everything is illusory! Desire, money, sex... including life! We're balancing things.. until it's dust!
In my work, I try to blur the boundary between reality and dream. …
Charly LESQUELIN
EXPOSITION de Charly Lesquelin LOTROBOR Hat Yaï Thaïlande jusqu'au 30 novembre 2022
Charly LESQUELIN
Charly LESQUELIN
BIOGRAPHIE
Charly LESQUELIN est un peintre français né en 1969 à la Réunion où il vit et travaille. Cet artiste accompli a commencé à étudier le dessin et a travaillé pendant 8 ans comme illustrateur publicitaire.
Mais après sa première exposition en 1991, il décide de quitter son métier pour se consacrer entièrement à l'art. Il a perfectionné sa technique picturale en devenant portraitiste de rue dans le but ultime d'être peintre. Travailleur acharné, il a consacré tout sontemps à la production d'œuvres personnelles, fortement inspirées de l'histoire et de la culture de son île natale.
Il multiplie les expositions locales. De 2002 à 2006, il expose à Paris : Carrousel du Louvre, Grand marché d'art contemporain et dans 3 galeries : Garcia-
Laporte, Miromesnil Fine Art et Art'et Miss.
Depuis 2006, il collabore avec un collectif international d'artistes " Foot Bridge "et participe régulièrement à des ateliers et expositions en Thaïlande, Malaisie, Indonésie, Inde, Chine et Botswana. En 2017 et 2018, il était artiste résident au Musée national Léon Dierx. En 2022 il remporte le prix « Excellence award » en représentant la France au Haegeumgang Theme Museum de Séoul en Corée du Sud, parmi 180 artistes de 54 pays. Son atelier-galerie est localisé dans la ville de Saint-Pierre, face au port maritime.
APPROCHE ARTISTIQUE
L'imagination de Charly LESQUELIN s'est nourrie de la beauté intense de la Réunion, ce volcan né de l'Océan Indien. Enfant, il a souvent arpenté les sentiers de montagne de son île natale. Grottes, îlots et rochers sont autant de témoins d'une histoire tourmentée : les esclaves marrons hantent l'esprit de l'artiste au point d'inspirer son travail.
C'est d'abord par la représentation de ces paysages avec une grande effusion de couleurs que l'artiste tente d'exorciser les démons du passé. La peinture devient une quête intérieure. Tout au long de ses œuvres, Charly LESQUELIN apaise sa colère, les fantômes de l'esclavage se dissipent.
Parmi les nombreuses rencontres, une des plus significatives reste celle avec Dokkempa, moine bouddhiste et artiste, lors d’une résidence en 2006 en Thaïlande. Il lui transmettra la sensibilité au lien sacré qui permettra à Charly de retransmettre dans sa peinture ces ressentis de l’invisible. L'ouverture à d'autres cultures, dont le bouddhisme, lui apportera cette tranquillité d’esprit :"Peindre les montagnes de la Réunion peut alors devenir une quête du sacré".
Dès lors, la calligraphie, les noirs de l'encre de Chine et les nuances de gris s'invitent dans ses paysages, de plus en plus présents dans son œuvre.